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Larmes et sanglots. Un jour j’ai entendu mon voisin dire : il a oublié sa nounou. Si le vainqueur est un amateur, en prenant la parole apparaît un petit morceau de papier chiffonné, aide mémoire indispensable pour ne rien oublier. L’attente est grande parmi tous ceux qui de près ou de loin, en préparant le terrain ou les sandwichs ont contribué à la victoire du nouveau champion. Tournoi après tournoi la liste est la même. Il faut parler du runner up, sympathiser pour sa défaite et, avec compassion, mentionner éventuellement sa malchance qui pourtant à un moment vous a réjoui; remercier le sponsor, le club qui vous accueille, le green keeper, pour l’état du terrain qu’on a critiqué la veille. Le public applaudit sans écouter mais pire, en continuant à discuter avec son voisin. Quel est le bon joueur qui, au trou n° 16 n’a pas déjà pensé au discours de la victoire pour ensuite perdre le tournoi, puni pour sa préméditation. Pourquoi faut- il se plier à ce rituel sans signification alors que ceux qui écoutent demandent des paroles personnelles, simples et sincères qui les rapprochent du vainqueur et lui font découvrir qu’il est comme eux un simple mortel. Le British Open nous a offert quelque chose de différent. Des larmes de champion nous en avons tous vues : pour avoir gagné, pour avoir perdu un Major sur un trois putt au dernier trou, mais des larmes et des sanglots irréfrénables et que rien n’annonce, rarement. Accroché à son fidèle caddy, Tiger Wood a offert la plus profonde de ses émotions. A nous tous, golfeurs ou non, il a montré qu’un champion peut pleurer pour autre chose. Pour ce que l’on a perdu et que l’on ne retrouvera jamais. Dommage que l’émission et la remise de prix ne se soient terminées sur ces images, nous laissant avec les sentiments profonds qu’il avait éveillés en nous. Giulio Tadiotto.
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