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Les bons plans du swing
1 Patience
2 J’ai menti, j’ai vécu dans le mensonge 
3 Plane Truth
4 Le monde change
5 Partir pour mieux revenir
6 Qui se souvient de Trevor Immelman ?
7 Majesté, permettez-moi de vous dire la vérité. 
8 Le dernier match
9 Des poules et des tigres
10 Attitudes et comportement
11 Jouer régulièrement son handicap
12 Si j'étais Président
13 L'esprit du jeu
14 Vive L'Empereur
15 Réhabilitation
16 Potentiel et Limite... suite
17 Limite et Potentiel
18 L'intégrité du jeu
19 Interclubs, règles  et esprit sportif.
20 Qui est responsable ?
21 Que peut-on ou doit-on enseigner  ?
22 Sous le signe de l'amitié
23 Changer de grip
24 Si ce n’est pas du golf, ce n’est pas du golf
25 Le temps d’apprendre
26 Larmes et sanglots
27 Etre Pro, Coach, Psy et Papa: un privilège
28 Un esprit sain dans un corps sain
29 Qui est le Saint de Golfeurs
30 Dynamique avant mécanique
31 L’amour des règles
32 Devenir champion
33 Un maître à penser: Harvey Penick
 

Vive l’Empereur !

Pour obtenir la particule « Royal », et accéder au prestigieux statut de « Royal Golf Club de Belgique », un club doit avoir atteint sa cinquantième année d’existence.

Nous pouvons dès lors imaginer l’embarras de la Cour dans quelques années, lorsqu’elle recevra la demande officielle de l’Empereur pour devenir le premier « Royal Golf Club de l’Empereur ».

Aussi, si nous considérons l’actualité politique belge nous pouvons dire sans fausse modestie que nos « pères fondateurs » étaient de grands visionnaires car bientôt, lorsque nous ne parlerons plus de fruits aux couleurs bizarres et que les clubs auront perdu leur particule  Royale, seul le nôtre restera « Impérial » !

Mesdames Messieurs, Vive l’Empereur !

Au fil des ans, les présentations de l’assemblée générale sont devenues de plus en plus professionnelles et sophistiquées. Désormais, être le dernier à faire son discours peut représenter  un handicap car souvent, tout a été dit.

Ou presque.

Mon bilan est imprégné d’une longue liste d’émotions.

La première est un sujet d’orgueil et concerne mes assistants. Leur désir de continuer à apprendre, leur enthousiasme et disponibilité dans toutes les activités que je propose m’inspire un sentiment de fierté. Je souhaite leur dire aujourd’hui que leur collaboration m’est réellement précieuse et qu’elle justifie ma très sincère reconnaissance.

Ensuite nos élèves.

Il y a quelques temps j’ai reçu un mail.
Il commençait par « Papa » et était signé « ton fils ». Il m’a fallu le relire trois fois pour réaliser qu’il ne m’était pas envoyé par mon aîné mais par un de mes élèves.

Au practice, il n’est pas le seul à m’appeler papa, un titre qui à mon âge,  vaut tous les « Royals » du monde.

Ensuite le sourire et la joie d’une petite fille de huit ans qui après avoir pris cours le samedi a scoré 50 points  le dimanche. Lorsqu’à la fin de son parcours, elle a couru me l’annoncer et me remercier, sa joie, sa légitime fierté et sa spontanéité ont représenté à mes yeux le plus beau salaire du monde.

 

Il y a aussi les faits et exploits d’un jeune homme de 78 ans qui après avoir pris cours de drive, gagne le lendemain la compétition seniors et porte son handicap à 19

Il m’a juré qu’un jour, il jouera son âge.

Enfin un texto, la version française pour dire sms, m’annonçant : " Salut Giulio, je suis qualifié…à nous l’Espagne. Signé Vincent. ".


Et j’ai été en Espagne vivre une expérience qui profitera à tous nos petits futurs champions.

Ces moments, ces succès, sont l’œuvre d’une équipe dynamique animée par la même philosophie d’enseignement qui pourrait se résumer à une image : la capacité de chacun de se mettre au niveau de l’élève !

Et ce qui fait mal ?
Le départ de notre joueur fétiche Henri Cattelain vers un « environnement » plus compétitif m’a fort attristé.  Il peut cependant nous permettre de porter un regard lucide et non complaisant sur l’esprit et les objectifs de notre action.

Nous parlons d’un « Club de golf », mais on dit « Comité Sportif » pour désigner ceux qui en règlent la vie.
Il y a quelques années, je me suis aventuré à parler en assemblée générale de « l’esprit sportif » de notre club. On a cru alors que je voulais porter atteinte à la sainte convivialité et que la conciliation de ces deux approches de notre vie de club était impossible.

Aujourd’hui, je repose la question :

En quoi consiste l’esprit sportif d’un club de golf?

Monsieur le futur Capitaine, Mesdames et Messieurs du Comité Sportif, Messieurs les administrateurs, aurez-vous la volonté d’ouvrir un débat devenu essentiel  pour que chacun comprenne enfin ce que représente cet esprit sportif et prenne conscience de toutes ses implications dans la vie du club?

Depuis quelques temps, j’ai changé de sujet. Je parle à présent d’environnement. Un sujet d’actualité qui fait la fortune d‘Al Gore et refait surface chez nous à chaque fois qu’un espoir du club nous quitte pour un autre « environnement ».

Pour appréhender correctement  le problème de l’environnement, il faut être intimement convaincu qu’il ne concerne pas exclusivement les jeunes, mais tous les joueurs du club, quels que soient leur âge ou niveau de jeu.

Les medias américains guettent avec espoir et une impatience non dissimulée la venue d’un vrai anti - Tiger. Ils ont définitivement écarté les Adam Scott, Sergio Garcia et son putting douteux, Luke Donald ou Justin Rose.
D’après les statistiques (nous sommes en temps de bilan), tous ces joueurs manquent de « grandeur » autour et sur les greens.

Aussi, c’est avec grand espoir et intérêt qu’ils ont suivi cette année Aaron Baddeley qui a d’abord gagné deux tournois du tour et ensuite pris la tête de l’US Open, après le troisième jour, avec deux  points d’avance.

Un triple bogey le dernier jour au trou n° 1 mit brusquement fin à tous les espérances.
Aaron est un jeune joueur Australien de 25 ans qui a gagné deux fois consécutivement l’Open d’Australie, dont une fois en tant qu’amateur à l’âge de 19 ans.
Lorsque les statistiques parlent, elles disent qu’au petit jeu, il est l’égal de Tiger Woods et meilleur que celui-ci sur les greens.

Mais son driving…

Greg Norman parle ouvertement de la faiblesse de son compatriote. Ses commentaires ont retenu mon attention. Ils nous apprennent qu’Aaron est un des plus mauvais driveurs du tour. Il est le produit des golfs du sandbelt Australien, des terrains sablonneux dépourvus de rough qui suppriment la nécessité impérieuse d’envoyer son drive au milieu du fairway, sous peine de sanction immédiate.

Et Aaron d’avouer : même lors de mes victoires en tournois, je n’ai jamais drivé ma balle en plein fairways. L’enseignement à tirer de cet aveu est simple et sans appel : ce jeune joueur particulièrement talentueux est à présent pénalisé par l’environnement dans lequel il a évolué auparavant.

De mon temps, les meilleurs putteurs de Belgique se trouvaient au Royal  Zoute. Ce club possédait en fait tout simplement les meilleurs greens de Belgique. Le Royal Golf Club de Waterloo a modifié ses greens et son putting green, puis rétréci la largeur de ses fairways, pour les mettre au niveau du Tour Européen. Nos voisins ont redessiné leurs fairways, couvert les practices, construit des cibles et revu la hauteur des tontes.

Certains considèrent ces dépenses comme inutiles, voire élitistes. Les joueurs de tous niveaux peuvent cependant en tirer bénéfice.

C’est peut être une mode, un trends de clubs riches ou qui veulent le paraître. Personnellement, j’ai l’intime conviction  qu’il s’agit au contraire d’actions visionnaires, posées par de vrais  connaisseurs du golf et de ses besoins.
Ces dirigeants savent que ces transformations représentent une nécessité pour  faire évoluer positivement leurs joueurs.

Pour autant, faut-il alors laisser pousser les roughs, rétrécir les fairways et tondre les greens à vitesse 3m4, couvrir notre practice, faire des bunkers de fairways et transformer les pentes du green d’approche ?

Non !

Ce n’est pas ce que je veux dire. Je veux dire qu’un club doit accepter les conséquences de ses choix et en assumer les effets.

Mais il  existe peut-être une autre voie à notre portée, un challenge, un défi à relever par la direction de tout club moderne, son capitaine, son comité sportif, ses propriétaires et son corps enseignant :

Relever le niveau de ses ambitions, en réussissant à créer un environnement, un terrain, qui répondent aux différents niveaux de jeu de ses membres, sans nuire à l’indispensable plaisir que doit procurer une partie de golf.

En un mot Mesdames Messieurs, se mettre à la hauteur du joueur !

Giulio Tadiotto

 

 
 
 
 
 
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