Un esprit sain dans un corps sain.
Nul n’ignore l’importance du mental.
Il dirige notre vie, nous permet de réussir ou d’échouer, nous autorise à avoir du plaisir ou pas. Le psychisme influe sur notre corps, notre santé, sur le développement éventuel de maladies (ex. maladies psychosomatiques), sur les capacités de défense de notre organisme, sur notre bien-être général.
A nous de ne pas en être l’esclave ou la victime et de parvenir à s’en faire un allié.
Quand on monte sur un parcours, on ne laisse ni sa personnalité ni ses problèmes au vestiaire : ils nous accompagnent. D’où l’intérêt d’être au mieux avec soi-même. Le golf est le sport d’extérieur le plus intérieur. Le mental y intervient pour au moins 50%. Il est établi que ce qui fait la différence entre deux champions, ce n’est plus la technique mais bien le mental.
Le golf plonge ses racines dans l’inconscient.
Selon les situations, il faut donc apprendre à jouer soit avec la partie droite de son cerveau, celle qui est le siège des émotions, des sensations, de l’intuition, de la créativité (pour l’exécution d’un mouvement par exemple), soit avec le cerveau gauche, là où se déroulent les processus d’analyse, calcul, logique, rationalisation… (p.ex. pour le repérage d’un parcours).
Le mental travaillé, apprivoisé, va nous permettre d’avoir confiance en nous, de rester positifs, de préserver nos moyens même après un mauvais moment sur le terrain et non de déprimer, de nous sentir dévalorisés, humiliés ou furieux parce que l’on vient de rater un coup.
Sachant l’importance du psychisme, il convient donc de se faire un allié de son inconscient et non de laisser cette force obscure diriger notre vie, ne nous conduisant que d’échecs en échecs.
Pour exploiter au mieux son mental, il importe tout d’abord d’analyser notre propre situation avec du recul et d’établir un état des lieux introspectif :
- Pourquoi joue-t-on au golf ?
- Quels buts cherche-t-on à atteindre ?
- Que nous procure ce sport de positif et de négatif ?
Ces questions fondamentales ayant trouvé réponse, il faut ensuite analyser les tenants et aboutissants du problème :
S’agit-il d’un problème de confiance en soi, d’un simple blocage ou d’un problème plus général de personnalité (ex : névrose d’échec _ ne pouvoir s’autoriser qu’à échouer)…
Le problème étant cerné, se présentent plusieurs possibilités : relaxation, hypnose, psychothérapie.
L’exemple suivant en est une illustration.
Un joueur était victime un blocage au niveau de son putting. Plus il s’entraînait, moins il réussissait. Il finit même par avoir la hantise d’arriver sur le green.
Une simple séance d’hypnose, avec la suggestion que le trou n’est rien d’autre qu’un aspirateur qui attire inexorablement la balle vers lui, lui permit de retrouver confiance en son putting et donc de résoudre définitivement ce blocage.
« Entreprendre un travail mental, c’est comme partir à la découverte d’une île dont on ne connaît que la partie aride, proche de la plage, alors qu’au centre se trouvent des terres abreuvées de sources claires, peuplées de végétations luxuriantes et d’une faune paradisiaque.
Travailler sur soi, c’est découvrir qu’il y a un trésor dans son jardin alors que durant des années, on a marché sur cette pelouse sans se douter qu’un mètre plus bas était enterrée une malle remplie d’or et de pierres précieuses ».
Tel est donc le but de ma participation à cette école* : aider la personne qui le souhaite à être et donc à donner le meilleur d’elle-même. Dans le golf comme dans la vie.
Dr. Pascale Haubin
Psychiatre-Hypno thérapeute