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Les bons plans du swing
1 Patience
2 J’ai menti, j’ai vécu dans le mensonge 
3 Plane Truth
4 Le monde change
5 Partir pour mieux revenir
6 Qui se souvient de Trevor Immelman ?
7 Majesté, permettez-moi de vous dire la vérité. 
8 Le dernier match
9 Des poules et des tigres
10 Attitudes et comportement
11 Jouer régulièrement son handicap
12 Si j'étais Président
13 L'esprit du jeu
14 Vive L'Empereur
15 Réhabilitation
16 Potentiel et Limite... suite
17 Limite et Potentiel
18 L'intégrité du jeu
19 Interclubs, règles  et esprit sportif.
20 Qui est responsable ?
21 Que peut-on ou doit-on enseigner  ?
22 Sous le signe de l'amitié
23 Changer de grip
24 Si ce n’est pas du golf, ce n’est pas du golf
25 Le temps d’apprendre
26 Larmes et sanglots
27 Etre Pro, Coach, Psy et Papa: un privilège
28 Un esprit sain dans un corps sain
29 Qui est le Saint de Golfeurs
30 Dynamique avant mécanique
31 L’amour des règles
32 Devenir champion
33 Un maître à penser: Harvey Penick
 

Devenir champion.

Il y a quelques années, j’ai donné le cours le plus extraordinaire de ma vie. Mon élève m’attendait sur le practice en tapant des balles. Il s’est arrêté à mon arrivée, s’est présenté, a tapé deux balles dans la foulée - un top et un grand slice - puis s’est tourné furibond vers moi et avec un regard interrogateur s’est exclamé : « voilà ! qu’est-ce que je fais ? ».

Présentation, top et slice avaient pris une minute. Je me suis laissé aller à un grand éclat de rire car un instant, je me suis vu entrer dans le cabinet de mon médecin, lui serrer la main et dire : « bonjour docteur, j’ai mal à la tête, là et là, qu’est-ce que j’ai ? ». Bien sûr, mon métier n’a rien en commun avec l’activité médicale qui sauve des vies mais c’est une belle histoire, qui illustre la vision du jeu de golf de certains joueurs et leur approche réductrice de l’apprentissage du mouvement et de sa technique. Ne mesurant pas la complexité du geste, inhérente aux nombreux paramètres concernés, ils semblent ignorer les difficultés que tout joueur, même Tiger Woods, rencontre pour en obtenir le contrôle et le temps qu’il faut pour évoluer.

Au pays du golf total, en quarante ans, la moyenne nationale du handicap n’a pas progressé. Elle reste figée au niveau 28. Ces derniers mois, les grands magazines américains de golf ont présenté de nombreux articles, dont l’objectif est de convaincre Monsieur Top et Slice que pour progresser, il faut s’investir et que pour modifier ce qui est ancré en nous, une aide extérieure s’avère souvent indispensable.

En lisant l’article « I did it. So can you », j’imagine Tiger Woods isolé devant le miroir du practice de l’Empereur. Pendant une heure, il porte son club au sommet de sa montée, puis s’arrête pour le descendre de 50 cm dans la position recherchée. Dans l’exécution, sa posture est impeccable, buste et genoux fléchis. A aucun moment, il ne perd ses angles. Les bras montent, s’arrêtent et descendent. Entre soixante et cent fois en une heure, tous les jours, pendant six mois. Mais il n’est pas le seul.

Dans une interview accordée à Golf Digest, Nick Faldo révèle qu’en 1985, la reconstruction de son swing l’amenait à s’entraîner très tôt le matin. Il tapait d’énormes quantités de balles, jusqu’à trois heures de l’après-midi. Environ 1500 tous les jours. Ses mains étaient meurtries, son dos endolori, mais quand le soleil déclinait, avec la fraîcheur du soir, il retournait au practice en taper encore. La reconstruction a pris trois ans : « Ce fut dur, intense, parfois négatif, mais merveilleux lorsque les changements ont commencé à porter leur fruit ». L’exemple du travail quotidien pour atteindre l’excellence nous vient de Ben Hogan, le père du swing moderne, qui a modifié la technique d’entraînement des professionnels de golf.

Jimmy Demaret, un autre grand champion, raconte qu’un soir, en allumant les phares de sa voiture pour quitter l’Oak Hill Golf Club à Rochester-New York, après le troisième tour du tournoi, il remarqua la silhouette d’un golfeur au practice. Il s’arrêta pour s’informer.

- Ben, tu es ici depuis que nous avons terminé notre parcours ?

La plupart des autres pros étaient occupés à boire ou jouer aux cartes depuis plusieurs heures. - Ouhé , répondit Hogan.

- Ecoute Ben, tu as fait dix birdies aujourd’hui et scoré 64. Que diable veux-tu prouver ?

- Jimmy, il n’y a aucune raison au monde pour qu’un homme ne réalise un birdie à tous les trous qu’il joue.

Fin de la discussion, retour aux coups de wedge.

La chance m’a été donnée de rencontrer et fréquenter les plus grands champions de mon époque. De ces grands noms qui ont écrit les plus belles pages de l’histoire du golf, je n’en connais pas un seul qui n’ait « déterré » son swing avec ses clubs. A tous ceux qui rêvent de progresser ou de se mesurer un jour à eux, je partage ce que j’ai appris : amateur ou professionnel, on ne grandit que par un travail bien dirigé.

 
 
 
 
 
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